La CGT-Cheminots a demandé mardi au PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou d’autoriser « tous les réfugiés » à circuler gratuitement à bord des trains, alors que la France a adopté cette mesure lundi pour les réfugiés ukrainiens.
« Il ne serait (...) pas ‘entendable’ que la couleur de peau, l’origine ou la religion réelle ou supposée amènent l’entreprise à sélectionner les bons ou les mauvais réfugiés », a insisté le syndicat dans une lettre ouverte au patron de la SNCF.
« Les contrôleurs, les agents de la Suge (sûreté ferroviaire) et le personnel SNCF en gare n’accepteraient pas de devoir appliquer un délit de faciès ou de quelconques mesures raciales », a-t-il poursuivi.
Lundi, le ministre des Transport Jean-Baptiste Djebbari avait annoncé « permettre aux réfugiés ukrainiens de prendre le train gratuitement ».
« Le drame qui touche l’Ukraine nous touche tous », avait complété sur Twitter Jean-Pierre Farandou, indiquant vouloir laisser les réfugiés fuyant la guerre circuler « en France à bord des TGV et Intercités ».
« La Fédération CGT des cheminots se félicite de cette décision conforme aux valeurs du service public et plus généralement de l’élémentaire solidarité humaine », a salué le syndicat.
Il a tout de même souhaité rappeler qu’il avait interpellé la SNCF « il y a quelques années (...) sur les entraves qui étaient faites aux réfugiés, en particulier en région PACA ».
« Nous vous demandons donc de nous confirmer que tous les réfugiés bénéficieront bien de la solidarité de l’entreprise publique et d’en préciser les conditions réglementaires », a ajouté la CGT.
« Les modalités sont en train d’être travaillées et seront précisées rapidement », a indiqué lundi un porte-parole de la SNCF, précisant qu’il est « naturel pour le groupe SNCF de participer à la solidarité avec les réfugiés ukrainiens ».
Plusieurs pays européens ont déjà accepté de rendre le train gratuit pour les réfugiés ukrainiens comme en Pologne, en Allemagne et en Autriche.
La rédaction (avec AFP)